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Suppression de la CSRD : quelles sont les conséquences ?

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Le lundi 20 janvier, Stéphane Séjourné a jeté un pavé dans la mare.  À l’occasion du « Blue Monday », il a annoncé une décision choc : la suppression de la CSRD « dans son état actuel », évoquant un « choc de simplification » pour les entreprises européennes. Cette déclaration soulève des questions cruciales.

  • Que signifie cette annonce pour l’avenir du reporting durable en Europe ?
  • Les ambitions du Green Deal européen sont-elles compromises ?
  • Comment les entreprises doivent-elles anticiper ces évolutions ?

Dans cet article, nous vous proposons de découvrir ensemble comment la CSRD a déjà transformé les entreprises et pourquoi elle va continuer de les transformer dans les années à venir. Et ce même si les politiques feront évoluer la norme européenne.

La CSRD : un cadre ambitieux pour le reporting durable

Adoptée en 2022, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) vise à transformer le paysage du reporting extra-financier. Elle impose aux entreprises de publier des informations claires et comparables sur leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Depuis son entrée en vigueur, elle a poussé les entreprises à structurer leurs données et à adopter une vision stratégique de la durabilité. Ce cadre réglementaire est devenu un pilier du Green Deal européen, avec un objectif clair : aligner les pratiques des entreprises sur les enjeux de durabilité mondiale.

Un écosystème structuré autour de la CSRD

Depuis 2024, un véritable marché s’est construit autour de la CSRD.

  • Outils logiciels : Des solutions technologiques simplifient le reporting, en automatisant la collecte et l’analyse des données.
  • Expertise conseil : Consultants et cabinets spécialisés accompagnent les entreprises dans la définition de leur périmètre, l’analyse de la double matérialité et la gestion des parties prenantes.
  • Partage des connaissances : LinkedIn et d’autres plateformes regorgent de contenus dédiés à la CSRD, témoignant d’une mobilisation collective.

La structuration de cet écosystème a permis à de nombreuses entreprises d’anticiper la CSRD. 

Étude AdVaes sur les logiciels CSRD

Des entreprises déjà prêtes : l'exemple de Décathlon

Certaines entreprises ont pris de l’avance. Prenons l’exemple de Décathlon, cité par le média CareNews. L’enseigne a renforcé son équipe de reporting extra-financier, passant de trois à onze collaborateurs pour répondre aux exigences de la CSRD.
Ce cas illustre la capacité des entreprises à anticiper et à s’adapter. Ces efforts seraient-ils vains si la CSRD perdait son ambition initiale ?

La stratégie CSRD de Décathlon

La pression des parties prenantes reste inchangée

Même si la CSRD venait à être assouplie ou supprimée, les attentes des parties prenantes ne disparaîtront pas :

  • Les clients continueront d’exiger de la transparence et des actions concrètes pour réduire l’impact environnemental.
  • Les investisseurs resteront vigilants face aux risques et opportunités liés à la durabilité.
  • La réputation des entreprises sera toujours influencée par leur capacité à répondre aux enjeux ESG.

La CSRD n’est qu’un outil. Ce qui est en jeu, c’est la pérennité des entreprises et leur rôle dans la transition écologique

Conclusion

Chez Ekyo, nous croyons fermement que la CSRD constitue une opportunité stratégique. En facilitant le dialogue avec les parties prenantes et en plaçant les entreprises au cœur de la société, elle répond à une quête de sens partagée par les citoyens et les consommateurs.

Plutôt que de voir dans cette directive une contrainte, saisissons-la comme un levier pour construire des entreprises plus résilientes et alignées sur les enjeux de demain.