Ekyo

Bilan Carbone

Retour d’expérience – Le Bilan Carbone d’une mutuelle de santé

8 minutes de lecture

Au début de l’année 2025, nous avons interrogé Anne-Lise Bernard, Responsable Marque Employeur, communication interne et RSE chez M comme Mutuelle sur la réalisation de son Bilan Carbone avec Ekyo. Elle revient sur les grands défis de son entreprise, les raisons de la mise en place d’une stratégie bas carbone chez M comme Mutuelle, le choix d’utiliser la plateforme Ekyo pour piloter son Bilan Carbone, les difficultés rencontrées lors du projet, les résultats du Bilan Carbone et elle donne même des conseils aux entreprises qui souhaitent réduire ses émissions GES.

Quels sont les plus grands défis de votre entreprise aujourd'hui ?

Anne-Lise Bernard : Comme son nom l’indique, M comme Mutuelle, c’est une mutuelle. Nous sommes basés à Lille, dans les Hauts-de-France, et nous comptons 200 collaborateurs répartis entre notre siège social et nos 12 agences. Nous vendons des contrats de complémentaire santé et nous vendons également des contrats de prévoyance. Notre mission en tant que collaborateurs de M comme Mutuelle, c’est de prendre soin de notre communauté de clients, c’est-à-dire de commercialiser nos produits et de faire en sorte que nos clients soient les plus fidèles ou en tout cas qu’ils aient l’envie de rester le plus longtemps possible chez nous. 
Autre volonté de M comme Mutuelle, c’est de prendre soin de ses collaborateurs, en favorisant la progression de la compétence et également en prenant soin de la qualité de vie au travail. 

Quels sont vos engagements RSE ?

Anne-Lise Bernard : Lorsque nous avons co-construit notre projet d’entreprise avec les collaborateurs, avec les managers et avec les administrateurs qui sont les représentants de nos clients, nous avons contaté qu’il y avait une forte envie de s’engager sur la thématique RSE de la part de toutes nos parties prenantes. Nous souhaitions avoir un impact positif sur le monde, on s’est intéressé à la labellisation B-Corp. On a candidaté, on a été certifié et d’ailleurs on est très fiers d’être certifié. Mais être certifié, ce n’est pas une fin en soi. L’idée, c’est de continuer de s’améliorer, de continuer de progresser et c’est un petit peu là-dessus qu’est fondée notre démarche RSE. 

Pourquoi avoir initié une démarche bas carbone ?

Anne-Lise Bernard : Lorsqu’on s’intéresse à la démarche RSE, à un moment donné, on se pose forcément des questions sur notre impact sur le climat. Et c’est un petit peu tout naturellement qu’est arrivé en 2021 notre envie de se lancer sur le bilan carbone. Donc, on a calculé notre premier bilan carbone. En toute honnêteté, on n’y connaissait rien et on avait vraiment le champ des possibles devant nous et c’était vraiment l’occasion d’apprendre plein de choses sur notre impact. 

Pourquoi avoir choisi Ekyo ?

Anne-Lise Bernard : Il s’avère que nos deux entreprises se sont rencontrées naturellement lors de la Convention des entreprises pour le climat. Ekyo a son siège en région parisienne mais dispose d’antennes en région dont une à Lille. Nous sommes une mutuelle lilloise et donc c’est tout naturellement que nous nous sommes lancés ensemble sur le chemin du bilan carbone de M comme Mutuelle. 

Comment la plateforme Ekyo vous a-t-elle aidé dans l'évaluation de votre bilan carbone ?

Anne-Lise Bernard : Nous avons réalisé aujourd’hui 2 bilans carbone avec Ekyo. Un en 2021 et un deuxième sur l’année 2023. L’avantage de la plateforme Ekyo, c’est premièrement l’historique. Nous avons l’historique de notre bilan carbone de 2021, de 2023 et ça nous permet de suivre notre avancée, notre progression, nos pistes d’amélioration. 

Ekyo c’est aussi la possibilité de collaborer. De collaborer avec les collaborateurs qui collectent énormément de données et qui les intègrent dans la plateforme. Et puis, c’est aussi l’occasion d’utiliser une plateforme qui est visuelle et ergonomique. On peut générer des fichiers Excel, on peut générer des graphiques. 

Finalement, c’est un outil qui nous permet de piloter toute notre stratégie bas carbone en mode projet. 

Avez-vous rencontré des difficultés ?

Anne-Lise Bernard : Calculer un bilan carbone, ça nécessite de collecter énormément de données, qui proviennent de différents services de l’entreprise. Cela nécessite de les identifier, de les collecter, de les analyser… Et parfois, on se rend compte qu’on n’a pas réussi à collecter la donnée idéale, ce qui peut représenter une difficulté dans le calcul du Bilan Carbone. 

L’avantage qu’on a avec Ekyo c’est que c’est un outil paramétrable. Parfois, on aimerait bien avoir une donnée en Kg, mais dans la réalité, ce n’est pas ce qu’on a. On a une donnée en euro. Et donc l’avantage d’Ekyo c’est de pouvoir paramétrer la plateforme pour pouvoir quand même utiliser les données qu’on a à disposition et pour quand même la valoriser dans le Bilan Carbone. 

Quels sont vos 3 plus grands postes d'émission ?

Anne-Lise Bernard : Nos trois plus grands postes d’émission vont être nos prestations de santé, c’est à dire les remboursement qu’on effectue au quotidien auprès de nos clients, notre portefeuille financier, et également, dans une moindre mesure, nos achats.

Résultats du Bilan Carbone sur Ekyo

Avez-vous été surpris par les résultats ?

Anne-Lise Bernard : Non, pas tellement. En réalité, on est sur une activité tertiaire donc ça ne nous surprend pas tellement que la majorité de nos émissions carbone pèsent sur notre activité, qui est une activité de remboursement de prestations de santé.

Comment avez-vous communiqué vos résultats ?

Anne-Lise Bernard : Pour le dernier bilan carbone qui a été réalisé en septembre 2024 sur l’année 2023, nous avons communiqué les résultats auprès des personnes ayant collecté les données pour le bilan carbone. On a communiqué les résultats auprès du CODIR. On a également communiqué les résultats auprès des personnes qui ont participé à des ateliers pour construire un plan d’action. Après l’idée, c’est de communiquer avec pédagogie, avec sens, parce que toutes les personnes qui participent au bilan carbone n’ont pas forcément la méthodologie en tête, pas forcément le sens ni la démarche d’entreprise sur le sujet, en tête. Donc, c’est super important de mettre du sens autour du Bilan Carbone.

Avez-vous déjà mis en place un plan d'action de réduction ?

Anne-Lise Bernard : Concernant notre plan d’action chez M comme mutuelle, il est en cours de réalisation. Nous avons eu l’occasion d’organiser trois ateliers pour identifier des idées à mettre en place concrètement chez M comme Mutuelle. Après, aujourd’hui, tout l’enjeu c’est de travailler avec Corentin, qui est notre consultant en stratégie bas carbone pour quantifier toutes ces idées et identifier les idées qui ont le plus d’impact en terme de carbone, et identifier notre stratégie de réduction. 

Et ces trois ateliers portaient sur trois sujets complètement distincts. Il y avait tout d’abord les prestations de santé, c’est à dire les remboursements que l’on effectue auprès de nos clients. Il y avait également nos déplacements, ceux de nos collaborateurs et de nos clients. Et puis, en dernier lieu, il y avait également nos achats, puisque nos achats pèsent aussi dans notre bilan carbone. 

Quels conseils donneriez-vous à vos pairs qui envisagent de réaliser leur bilan carbone ?

Anne-Lise Bernard : Le premier conseil que je donnerais, si vous envisagez de faire un bilan carbone, c’est d’abord de le faire avec sincérité. Ce n’est pas une course, il ne s’agit pas de se comparer, il ne s’agit pas d’être le meilleur. L’idée , c’et de savoir où on en est, à l’instant T, pour pouvoir peut-être envisager un plan d’action. Et encore mieux, si vous pouvez vraiment envisager un plan d’action, c’est super parce que ça vous permet d’identifier une stratégie, d’identifier des choses à mettre en place qui vont avoir un impact positif sur le climat et avoir des répercussions aussi positives sur l’ensemble de vos parties prenantes.

Quelles sont les pistes d'action pour réduire l'empreinte carbone de votre entreprise et de votre secteur ?

Anne-Lise Bernard : Nous avons identifié trois pistes d’action. Premièrement, mener une réflexion sur nos offres et nos produits en favorisant notamment la seconde main, comme sur du matériel médical ou sur des lunettes.

Deuxièmement, on aimerait également rédiger une politique d’achat pour avoir des critères RSE et environnementaux, dans nos choix de fournisseurs.

Et puis enfin, dernière chose qui est super importante, c’est la sensibilisation. Sensibiliser nos collaborateurs pour les embarquer. Sensibiliser nos fournisseurs parce qu’ils sont essentiels, notamment dans le calcul de notre bilan carbone. Et puis enfin, sensibiliser nos clients pour qu’ils comprennent l’impact de leur santé sur le climat, mais aussi l’impact du climat sur leur santé.